A Pesante Heure...Commun Désir...
"En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d'un poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe."
(Extrait de "Neige" de Maxence Fermine)
Toi mon ange tu habites si fort la poésie que tu n'as même pas besoin de l'écrire, tu la vis, tu la vibres, la respires et me la restitues par des souffles, sous tes murmures.
Ainsi ma vie ce serait ça,
Marcher en équilibre avec un ange blanc.
Un ange blanc aux ailes bleues
Puisse ce lointain raccommoder nos rêves.
J'embarque les miens dans tes cales aux trésors.
Tu me dis que ta route bientôt s'achèvera, que l'on ne doit rien regretter.
C’est ainsi, inexorablement, qu'on le fasse en dansant, volant, boitillant, riant ou pleurant on s'en va tous vers elle,
La fin.
Non le voyage ne s'arrêtera pas, il ne doit pas
je m'y refuse, je m'y soustrais.
Il faudra bien pourtant qu'un jour je m'explique, cette envie que j'ai d'en découdre avec le réel, cet empressement à vouloir le taire, à museler sa fuite en avant pour inventer un lieu ou partager le vent,
le ciel en poupe et droit derrière.
derrière le visible, derrière les sourires.
et cette envie de m’y loger, qui me maintient en vie
j'embarque mes rêves dans tes cales aux trésors.
« Je suis comme cet ange dont les paupières
s’appesantissent et qui cherche une épaule sur laquelle avoir la grâce de s’endormir. »
Ma présence sera désormais ton épaule
Prise entre la puissance d'un regard qui me dit de le suivre, et la fragile hésitation de vouloir me préserver en me laissant là.
Ma présence sera désormais ta réponse
Et je nie la douleur pour ne pas la voir éclore,
A peine souffrir
A peine périr
tout juste t'attendre.
Je sais mes rêves quand ta flamme brûle mes yeux,
tu sais mes mots quand mes phrases enflamment tes pages
ce sera toujours cette moitié de l'autre qui nous complètera
"
Autant de regards qu'il y a de silences
Autant d'aveux qu'il y a d’espérances.
Quand pour me vêtir je n'aurai que ta peau.
Quand pour me dire je n'aurai que tes mots.
Quand pour vieillir nous n'aurons que nos yeux
qui nous diront demain encore,
nous serons deux
Parce qu'il n'y a que les hommes qui soient mortels.
L’amour lui ne l'est pas
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Dans ce silence une voix,
un air une voie.
Une plume danse,
dense et fragile à la fois,
foi en un ailleurs,
aillent les heures ...
Immense danse où des ombres vous voient
où les ombres tutoient ..
Toi moi
ainsi sois
je tu
Nous.
Danse tes heures et noues tes secondes...
le temps ne compte plus
Je te donne mes yeux donne moi tes regards
Je te donne mon temps donne moi ton espace
Je te donne mes mots accordes-y tes phrases
Je te donne mon chant donne moi ta musique
Je te donne mon ciel donne moi l'horizon
Alors
Simplement
Nous verrons s'ouvrir en nous
Le monde de l’autre
Alors simplement nous serons l’un pour l’autre
le chemin la route
le Zahir ....
A la chaleur de cette flamme,
à nos corps défendant sur nos âmes fondues
dans les nues de l'extase
il me reste tes phrases
lovées au creux d'un coeur battant
bat tant que tu peux
et vis tant que tu aimes
Tant qu'il t'en souvienne
Passent les heures, vienne le temps
Le temps d'un coeur battant,
qui chante son dernier rendez vous.
je ne crois pas que mon coeur vous quittera jamais ....
il n' ya que les Hommes qui soient mortels,
L'Amour lui ne l'est pas.