Lettre à L'Etre ...
Il m’a dit cours, il m’a dit vole
Mais pas le jour où je décolle
Il m’a dit cours, il m’a dit aime
J'ai beau l'aimer il part quand même
Il m’a dit marche il m’a dit rêve
Me fait tant marcher que j'en crève
Il m’a dit certes, je lui pardonne
Je suis un rêve, pas un homme
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Les mains sur le clavier en quête d'absolu
Je rêve à perdre haleine sur les anges déchus.
Qui sait ce que deviennent les forêts synthétiques,
Quand la plume têtue n'entend plus leurs musiques.
Lors, je pleure un accord qui me revient de droit
Eperdue aux langueurs de la nuit qui blanchit.
De ses égarements, j’en supporte le poids,
En rêvant nos écrits, nos soupirs, nos non-dits.
Quand ses doigts au clavier effleurent l’absolu,
Il me dit à nouveau que mes mots l’ensorcellent,
Que mes textes sont beaux ; et moi je ne sais plus,
Si je dois m’affranchir d’un rêve qui chancelle.
Se peut t-il qu’un piano et qu’une mélodie,
Eclairant le chemin pour deux cœurs vagabonds,
Éteignent enfin les doutes des routes obscurcies
Et que ceux qui se cherchent un jour se trouveront ?
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Il m’a dit bois, il m'a dit mange
Moi j'ai grandi mais rien ne change
Il m'a dit vague. Il m'a dit s'cours
Tu ne connais rien à l'amour
il m'a dit chante si tu le veux
Moi je déchante peu à peu
Il m’a dit certes je lui pardonne
Car c’est un rêve, pas un homme
Lettre à l'être ...
- Vous qui ne dites rien, parlez moi du silence,
Et contez moi sans fin les rives de l'absence
Fardées de ces pensées où ma plume s'élance
Pour rejoindre au matin une aube d'espérance.
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Vous qui ne voulez rien, parlez moi du désir,
Que je comprenne mieux les temps à parcourir
Sans plus m'effaroucher et sans peur de souffrir
Pour qu'au présent enfin se mêle un devenir.
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Vous qui n'attendez rien, parlez moi de l'espoir,
Qui jalonne les routes et peuple nos regards,
Quand sur le ciel miroir flamboie le rouge et noir
Pour accomplir l’union du jour berçant le soir...
Alors,
Je vous verrai la nuit paraître dans mes songes,
En ces rêves subtils où le sommeil me plonge,
Priant jusqu'à l'aurore que le fil se prolonge,
Tirant de mes soupirs ce vide qui me ronge ;
Et si pour vous rejoindre il me faut museler
Ce monde un peu confus de mes rêves siamois,
Et cacher le bruit sourd de mon cœur en émoi,
S’il vous faut ce silence, Alors, je me tairais.
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Il m'a dit vague. Il m'a dit s'cours
Tu ne connais rien à l'amour
Il m'a dit chante si tu le veux
Moi je déchante peu à peu
Il m’a dit certes, je lui pardonne
Car c’est un Ange, pas un homme...