Visions Nocturnes ...
Enlacent pour un temps les désirs de mon cœur
La nuit, la sombre nuit en rien ne dissimule,
La terrible lueur du couteau des tueurs."
Dans l’espace encombré d’un modeste grenier,
Au berceau de mes mains pointant l’obscurité,
A l’heure où rien ne bouge quand la nuit doit régner
Je dirai qu’il est doux de caresser tes plaies,
La terrible lueur des couteaux des tueurs
Sous leurs masques de mort, observent leurs appâts,
Font ruisseler la lame en poignardant les heures
La lucarne est fermée, ils ne rentreront pas .
Minuit craque au gibet et dans un grand silence
Tentant de dérober, lycanthropes sanglants,
Sur le fil d’un rasoir, leurs silhouettes s’avancent
Dévorant les secondes, sortant griffes et dents.
Tandis qu’un soir de lune ankylose l’endroit,
Sous la porte fermée, quelques ombres obliques,
Tentent de s’immiscer puis s’éloignent d’un pas,
Et jettent dans l’assaut leurs membres faméliques.
Mais je veille sur toi et sur tes peurs vampires,
Tu me verras en songes tuer ce qui te ronge
Et vaincre tour à tour chaque masque de cire,
Que tes rêves m’envoient que mon esprit prolonge.
Je deviendrai pour toi, nonchalante tueuse,
Regarde ton reflet dans l’eau de mes prunelles,
Et tu me verras là, éternelle amoureuse,
Embrasser tes cheveux, que ton souffle ensorcelle.
l''Ange
."Viens me ouater, Ô belle chevelure,
Enlace encore les désirs de mon cœur,
Princesse de mes nuits, ma source de bonheur,
Fait couler de tes mots l’élixir que j’adule."
Oui je resterai là, veillant devant ta porte,
Ressuscitant ta peau par mes doigts effleurés,
Sur les dalles du monde, bien avant d’être morte,
Je dirai qu’il est doux de caresser tes plaies.
Reconnais-tu ce temps, loin des peurs qui s’égrènent,
Celui du fol amour, que j’avance vers toi,
Déposant à tes pieds et la clef et les chaînes,
Du royaume d’un coeur où tu fût sacré roi
Noue chacun de mes liens, serre plus fort l’étreinte,
Ma liberté n’est rien, si je la vis sans toi,
Cet espace entre nous devient ma seule crainte
Car loin de toi, vois-tu, je ne respire pas .
l'Ange
"Princesse de mes nuits, ma source de bonheur,
Fait couler de tes mots l’élixir que j’adule."
Si le goût de mes mots à pour toi quelque attrait,
L’amour tu le sais bien, est question de confiance
Alors je verse ici le vin, de l’impatience,
En t’implorant encore de nous boire d’un trait.
Je dépose la coupe remplie de ce que j’ose,
A toi de t’en saisir ou de la refuser,
Mais si d’un geste doux tu épouses ma cause,
Je saurai que ma foi ne m’a pas abusé.
Je fermerai mes yeux, ici dans la nuit blanche
Imaginant sans fin, ta main frôlant mon dos
La cambrure d’un rein, épousant une hanche,
Et nos lèvres goûtant l’élixir de nos peaux.
Et si malgré tout ça, ton geste se troublait
Refusant sans un mot, repartant sans un bruit,
Je resterai ici, à l’abri des regrets
Et t’aimerai encore, de me savoir trahie Martine