La Couleur des Silences, A l'Ombre du Vent...
Serait-t-il salvateur ou peut être trompeur,
Est t-il celui qui tranche ou bien l’élan du cœur,
Je cherche obstinément à lui donner un sens…
Du silence coupable à celui qui avoue,
De celui qui suppose à celui du menteur,
D’un je m'en vais tristesse, au je t'aime bonheur,
Du mépris à l'amour le silence est partout…
Dans le front du rieur ou le sel de nos larmes,
Dans la soif de vengeance avant les mots haineux,
Et dans ceux que l'on jette au front des orgueilleux,
Dans l'écho des douleurs ou celui qui désarme,
Du mépris à l’amour le silence est partout…
Il coupe la parole aux bouches qui s’épanchent,
Et dépose son or en prenant sa revanche,
Parce que quoi qu’on en dise, le silence est partout…
Sur les ailes d’un ange ou sur le front du diable,
Quand le couperet tombe sur la voix du Hérault,
Il est notre complice ou bien notre bourreau,
Et souvent douloureux autant que charitable…
Au milieu des tourments qui jonchent ma conscience,
Serait-t-il salvateur ou peut être trompeur,
Est t-il celui qui tranche ou bien l’élan du cœur,
Je cherche obstinément à lui donner un sens…
Je cherche quelque part la couleur du silence,
Jetant sur mon chemin quelques sombres errances,
Aurait-il à mes yeux la couleur de l’absence,
Emportant dans les tiens un peu de mes souffrances… ?
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Martine