Dis le moi
Dis le moi
(Si tu venais ici t’abreuver à la source
Sur la pointe du cœur, mais sans un pas de plus,
Devinerais-je alors, ton invisible course ?
Sur la pointe du cœur mais sans un mot de plus)
…
…
Sentirais-je ton souffle, frissonnant dans mon cou,
Si tu venais ici, sans marquer ta présence,
Subtile évanescence comme une ombre qui danse,
Verrais-je alors son voile caressant à mes joues ?
Si tu venais ici, au regret d’un adieu,
Touché par la douceur, à l’horizon du tendre,
Sans en dire un seul mot, sans pourtant m'y méprendre
Sous le bruit des silences, te percevrais-je mieux ?
En regardant le temps s’écouler sous tes yeux,
Si tu venais ici, sans te laisser surprendre,
En respectant ce choix, saurais-je le comprendre,
Accordant mon tempo à ton pas silencieux.
Si tu venais ici sans signer d’un aveu,
Devrais je alors traduire sous le pas silencieux,
L’éternelle impatience et l’élan audacieux :
Que mes maux sont les tiens et qu’ils te manquent un peu. ?
Dévoilant sous l’iris le cœur impétueux
M’indiquant un couloir perdu dans les méandres
Acceptant l’évidence, saurais je alors entendre
Que les mots les plus beaux se disent avec les yeux …
Si tu venais ici, jouant à cache-cache,
Dis le moi simplement,... Juste pour que je sache.